Photo Hanoi’23, la première biennale internationale de photographie au Vietnam

Initiée par l’Institut français du Vietnam, placée sous l’égide du comité populaire de la ville de Hanoï, cette biennale, dont la première édition coïncide avec le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France te le Vietnam, est le fruit d’une collaboration entre partenaires français et vietnamiens.

C’est donc la photographie qui est à l’honneur, et plus généralement la pratique de la photographie, avec toute une kyrielle d’expositions, de projections, d’ateliers, de rencontres… Et le tout dans différents endroits de la capitale, qui devient ainsi, l’espace d’un peu plus d’un mois (entre le 21 avril et le 3 juin, pour être précis) la capitale de la photographie d’art…

« Photo Hanoi a pour ambition de devenir le point de convergence des photographes, artistes, chercheurs ou encore éducateurs artistiques locaux et internationaux au Vietnam, en encourageant le dialogue multidimensionnel sur le rôle du langage visuel dans le contexte contemporain », peut-on lire dans le communiqué de presse qui a été diffusé pour le lancement de la manifestation…

Le ton est donné… Hanoï est donc appelée à devenir un haut lieu de la photographie avec un P majuscule, non seulement cette année, mais également les années suivantes, c’est-à-dire tous les deux ans puisque c’est de biennale qu’il s’agit. Et ça tombe bien car la ville de Hanoï, elle, entend bien miser sur la culture, l’innovation et la créativité pour améliorer ses politiques urbaines. Aussi soutient-elle le projet lancé par l’Institut, projet qui va dans le sens d’une mise en avant du potentiel culturel de la capitale, laquelle peut ainsi devenir le terrain d’échanges et de découvertes qu’elle a toujours ambitionné d’être. Hanoï fait du reste partie depuis peu du réseau des villes créatives de l’UNESCO, ce qui suppose qu’elle soit en mesure d’organiser et de promouvoir des évènements culturels d’envergure, en développant la coopération internationale. C’est dire à quel point cette biennale arrive à point nommé… 

« Ce que nous espérons, c’est donner une très bonne visibilité à ce qui se passe ici, au Vietnam. Il est très bon pour les photographes vietnamiens et le public vietnamien d’être exposés à des œuvres venues d’ailleurs : c’est comme ça que pourra s’établir un dialogue entre les arts du Vietnam et les arts d’autres parties du monde…

Ça permet de mieux comprendre la culture de l’autre et ça aide aussi la photographie vietnamienne à gagner en maturité en montrant des exemples de ce qui se fait en dans le monde. Il y a bien sûr la photographie en tant qu’une forme d’art mais aussi la manière de la promouvoir et de l’exposer, qui sont des aspects très importants… Au Vietnam, par exemple, il n’y a pas assez de commissaires pour la photographie, ce qui incitera peut-être certains artistes à s’impliquer davantage dans la création d’expositions photographiques », a déclaré Thierry Vergon, directeur de l’Institut français de Hanoï, et à ce titre, coordinateur général du projet.  

Quelques photographies, extrait des expositions à Hanoi

Une organisation tentaculaire…

Plus de 20 expositions, autant d’évènements parallèles, 7 quartiers investis, une centaine artistes impliqués dans le projet… Le moins que l’on puisse dire de cette première biennale internationale de la photographie, c’est qu’elle ne fait pas de la demi-mesure…

Il s’agit de présenter aussi bien des expressions artistiques hybrides basées sur des techniques photographiques, que des collections anciennes ou des travaux de jeunes photographes… Quant à la multiplicité des sites d’exposition, elle offre aux visiteurs l’occasion de (re)découvrir des lieux, parfois insolites, dédiés à la créativité.

Source : LEPETITJOURNAL